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    Les rendements des placements de trésorerie des entreprises se dégradent depuis deux ans et cette baisse s’est légèrement accrue depuis le 22 janvier 2015. Que s’est-il passé à cette date ?

     

    La banque Centrale a annoncé qu’elle rachèterait  sur une période de dix-huit mois 1 140 milliards d’actifs privés et publics. Cette annonce s’est traduite par une baisse des taux d’intérêts. L’eonia, indice de référence pour les placements en trésorerie pour les entreprises confirme son positionnement en zone négative. L’euribor 1 mois est devenu négatif au début de l’année puis ce fût au tour de l’euribor 3 mois de franchir au mois d’avril des niveaux en-dessous de zéro.

     

    Les placements des entreprises se font sur des produits à courte maturité, n’excédant pas trois mois et étant très liquides, appelés équivalents de trésorerie. selon la norme IAS  7, les entreprises peuvent déduire de leur endettement brut leur trésorerie ou placements de trésorerie entrant dans cette catégorie d’équivalents de trésorerie.

     

     Cette baisse des taux pénalise les entreprises ayant des excédents de trésorerie à placer contrairement aux entreprises endettées qui profitent de la baisse des taux si elles veulent s’endetter ou refinancer leur dette ou encore si elles ont une dette à taux variable.

     

    Que faire de ce cash ? Les entreprises peuvent placer leurs excédents sur des dépôts bancaires, même si ce placement devient sélectif dans la mesure où certaines banques en raison de l’abondance de liquidités commencent à refuser les dépôts de leurs clients.
    Par contre, les dépôts en devises étrangères, en dollars ou en livre sterling, sont mieux rémunérés que les dépôts en euro, en raison de la remontée des taux aux Etats-Unis ou en Angleterre.

     

    Autre solution, ce serait d’assouplir les critères de placements. Ainsi, les maturités seraient allongées afin de gagner en rendement. Cela contraindrait par contre les entreprises à ne plus assimilés leurs placements à des équivalents de trésorerie. Il serait alors intéressant de se positionner sur des fonds obligataires court terme même si pour ces derniers l’afflux de liquidités pourrait également entraîner une baisse des rendements.

     

    Quoiqu’il en soit, à défaut d’utiliser son cash pour investir, il faut avoir conscience que la trésorerie risque d’être rémunérée à des niveaux proche de zéro sur un horizon assez long et que les marges de manœuvre sont très réduites.

     


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      1. Etablir des prévisions de trésorerie et les réactualiser régulièrement, avec une périodicité mensuelle, par quinzaine, voir hebdomadaire. 

     

      1. Facturer régulièrement les clients et les relancer dès qu’une facture n’est pas payée à échéance.
        Il est important de s’assurer auprès de ses clients les plus significatifs en termes de chiffre d’affaires que le règlement sera effectué dans les délais. Cette action se justifie d’autant si vous devez vous-même faire face à une échéance de paiement, cela permettra de vous rassurer et de rassurer votre banquier. 

     

      1. Avoir recours à l’affacturage (voir article « l’affacturage ») pour recevoir à échéance les règlements de vos clients. 

     

      1. Négocier les conditions de règlements auprès de vos fournisseurs pour obtenir les meilleurs délais de paiement possible. 

     

      1. Réduire au maximum les stocks et gérer le plus possible en flux tendus. 

     

      1. Ayez recours à l’emprunt pour financer vos investissements plutôt que d’utiliser votre trésorerie disponible. 

     

      1. Contrôler les frais généraux en comparant les prix et en renégociant si nécessaire vos contrats avec vos prestataires. Réduire toute dépense qui peut l’être, voir la supprimer.

     

     


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  • L'affacturage est un mode de financement qui vous permet d'améliorer la gestion du poste clients en cédant les créances détenues auprès de vos clients à une société appelée le factor.

     

    L'affacturage a pour objet de sécuriser la gestion de votre poste clients.

    En effet, le factor, en réglant le montant de vos créances, vous permet d'encaisser plus rapidement votre chiffre d'affaires et de limiter les risques d'avoir une trésorerie sous pression. De plus, l'affacturage vous fait gagner du temps en vous permettant de vous consacrer davantage sur votre activité.

     

    Quelles sont les modalités de fonctionnement de l’affacturage ?

    Le factor commence tout d'abord à analyser vos factures afin de mesurer le risque de votre poste clients. Vous serez amené à fournir au factor un certain nombre de renseignements sur vos clients en lui précisant le montant de l'encours que vous désirez lui confier.

    Une fois les termes du contrat acceptés, vous signez le contrat avec le factor. Vous remettez à celui-ci une copie de chaque facture émise et vous en percevez le règlement.

    Le montant que vous encaissez est déduit de la commission perçue par le factor. Cette commission prend en compte les frais de gestion correspondant au risque du factor ainsi qu'un montant calculé sur les avances de trésorerie consenties.

     

    A noter que selon le contrat que vous aurez signé, soit vous supporterez l'impayé en cas d'insolvabilité de votre client, soit l'impayé sera à la charge de votre factor. Ce dernier se montrera alors plus sélectif dans le choix des factures à traiter.


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  • Soyez vigilant, les tentatives d’escroquerie se multiplient. Des entreprises en ont été victimes et même si certains escrocs se sont fait prendre, le risque reste bien présent. Les fraudeurs disposent de moyens technologiques leur permettant de mettre en œuvre leur projet d’escroquerie.

       

    Avant de passer à l’attaque, le malfaiteur fait l’acquisition auprès d’organismes comme Infogreffe de documents juridiques afin d’obtenir des renseignements sur le dirigeant : nom, fonction, signature. L’escroc achète également des adresses email, des numéros de téléphone et de fax.

     Ces achats se font avec des cartes de paiement prépayées rechargeables, garantissant l’anonymat ou des cartes bancaires piratées.

     

     

    Fraude en usurpant l’identité d’un dirigeant.

    L’escroc se fait passer pour un dirigeant de l’entreprise et utilise les moyens de persuasion, flatterie ou menace, nécessaires pour obliger le comptable à exécuter un virement exceptionnel dans la plus totale discrétion et de façon urgente.

      

    Fraude en usurpant l’identité d’un interlocuteur de votre banque.

    L’escroc se fait passer pour un technicien de la banque, il contacte le correspondant dans l’entreprise et lui demande de réaliser un virement test qui s’avèrera être un transfert sans retour de fonds. Le passage au virement Sepa a été un prétexte largement répandu pour procéder une escroquerie. Le soi-disant interlocuteur peut également demander à prendre le contrôle à distance de l’ordinateur du salarié.

     

     

    Fraude en usurpant l’identité d’un prestataire.

     Un prestataire entre en contact avec l’entreprise et cherchera un moyen d’envoyer un mail pour que l’entreprise récupère un fichier contenant un virus permettant une prise à distance de l’ordinateur et d’accéder secrètement à des données confidentielles (coordonnées bancaires…).

      

    Fraude en usurpant l’identité d’un fournisseur.

    Le fraudeur se fait passer pour un fournisseur, informe d’un changement de coordonnées bancaires qu’il transmet ensuite par mail ou par fax. L’escroc peut demander à l’opérateur télécom de re-router la ligne du standard vers son numéro, les contre-appels sont alors sans effet.

      

    Comment agir ou réagir face à des tentatives de fraude ?

    Il est nécessaire de réduire au maximum les virements « papier » et d’utiliser un canal sécurisé pour l’envoi des virements.

     

    Il faut être vigilant à tout appel inhabituel et ne pas transmettre des informations confidentielles à des tiers.

     

    Il faut définir un processus dans la génération du virement en dissociant les intervenants dans chacune des tâches et respecter les procédures définies en toute circonstance.

     


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  • En raison de son cycle d’activité, une entreprise peut connaître des décalages entre ses entrées et ses sorties d’argent et être amenée à payer ses fournisseurs de frais généraux ou à régler des investissements avant de percevoir les encaissements de ses clients.

     

    L’entreprise a la possibilité de se rapprocher de sa banque afin de demander une ligne de découvert confirmée. De quoi s’agit-il ?

     

    La banque accorde à l’entreprise un découvert pour un montant, une durée et un taux définis à l’avance figurant sur un contrat signé entre les deux parties. En règle générale, la durée est d’un an, le découvert est reconduit si nécessaire à l’appréciation de la banque au regard des documents financiers fournis par l’entreprise.

     

    L’entreprise bénéficiant de ce découvert confirmé peut à tout moment l’utiliser dans la limite du plafond autorisé. En contrepartie, l’entreprise paie des intérêts ou agios à la banque, le plus souvent au trimestre sur la base d’un indice appelé euribor. Quant à la banque, celle-ci peut à tout moment résilier la ligne de découvert en motivant sa décision, avec un préavis de deux mois.

     


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